La Lombalgie

C’est quoi ?

La dégénérescence discale lombaire est un processus naturel et lent en rapport avec le vieillissement de notre colonne vertébrale. Elle se traduit par une déshydratation progressive de nos disques et peut entrainer des épisodes douloureux rapidement résolutifs, c’est la lombalgie classiquement appelée « commune ».

Ce qui nous concerne est la lombalgie par dégénérescence discale aigue dite « discopathie inflammatoire ». Le disque est totalement fissuré et ne peut plus jouer son rôle d’amortisseur.

Les pressions s’exercent de part et d’autre du disque sur les plateaux vertébraux adjacents entrainant érosion et œdème (inflammation).

Le retentissement fonctionnel est sévère avec une douleur typiquement mécanique permanente accentuée au dérouillage matinal, au retournement la nuit, à la position statique debout ou assis, aux efforts de toux ou d’éternuement. Elle dure depuis plusieurs mois et résiste au traitement conservateur : antalgiques, anti inflammatoires, kinésithérapie.

Le retentissement professionnel est souvent important avec des arrêts de travail itératifs.

Les signes ?

L’interrogatoire est donc essentiel devant un sujet jeune de moins de 50 ans présentant les caractéristiques de la douleur décrite, pour envisager le diagnostic. Des examens complémentaires sont indispensables pour l’affirmer, à savoir :

*radiographies montrant la perte de hauteur discale et souvent une densification des plateaux vertébraux

*le scanner montrant parfois la présence d’air dans le disque (vide intra discal) et une érosion des plateaux vertébraux

*l’IRM confirmant le caractère inflammatoire de la discopathie (signe de Modic)

Les suites ?

Dans les deux cas le lever est rapide le 1er jour post opératoire avec ablation du drain et de la sonde urinaire. L’hospitalisation est en moyenne de 4 jours. Le 1er mois, il convient d’éviter la voiture et les positions assises prolongées. La reprise du travail et d’activités sportives peut être envisagée à partir du 3ème mois en fonction du type d’activité.

L’intervention

Après échec des traitements conservateurs sur une période de 6 mois minimum, deux types d’intervention peuvent être proposées :

*une prothèse discale remplaçant le disque pathologique

*une arthrodèse antérieure réalisant une greffe à la place du disque pathologique

Ces deux interventions sont réalisées par voie chirurgicale antérieure nécessitant une incision décalée vers la gauche par rapport au nombril.

L’intervention dure en moyenne 1h30 sous anesthésie générale avec une sonde urinaire placée avant l’intervention et un drain en post opératoire.

*la prothèse discale est constituée d’un noyau mobile entre deux plateaux métalliques remplaçant le disque atteint. Elle permet de préserver la mobilité intervertébrale et les niveaux adjacents à long terme.

Elle sera privilégiée en cas d’atteinte d’un seul disque chez le sujet jeune, mais peut aussi être associée à une arthrodèse antérieure lors d’une atteinte sur deux niveaux (montage hybride)

*l’arthrodèse antérieure est réalisée à l’aide d’une cale (cage) interposée entre les plateaux vertébraux à la place du disque et remplie de greffons osseux prélevés sur le bassin. Elle immobilise définitivement le niveau opéré en créant une fusion osseuse à la place du disque.

Votre chirurgien vous expliquera clairement l’indication qui lui semble appropriée à votre cas. Il vous informera des risques et une fiche d’informations vous sera remise.

Prothèse discale

Prothèse discale

Arthrodèse

Arthrodèse